Dans l’attente d’un camping sauvage,
d’une caravane lente
D’une lune de miel dans les dunes
J’isole les combles m’isole de toi
De la lumière, de la chaleur
Te sauverai-je toi ma chair
Toi qui m’étais si chère
Te sauverai-je toi ma chair
Toi qui m’étais si chère
Sujet esseulé, missive veuve
Aucune nouvelle à l’horizon
Si vaste que les ombres s’effacent
Aucune nouvelle dans la chaleur des moissons
Te sauverai-je toi ma chair
Toi qui m’étais si chère
Te sauverai-je toi ma chair
Toi qui m’étais si chère
Dans l’attente d’un fragment d’idylle
Dans l’attente d’une poussière d’amour
D’une salive dans le désert
Je tisse ma laine de verre
Me sauveras-tu de l’ordinaire
Me laisseras-tu dans l’ornière
Moi qui suis nu et si fier
La peau rayée de verre
Te sauverai-je toi ma chair
Toi qui m’étais si chère
Te sauverai-je toi ma chair
Toi qui m’étais si chère